Buckminster Fuller a pu réaliser, avec le Pavillon américain, sa plus grande coupole géodésique. Elle s'appuyait sur des socles d'acier encastrés dans une semelle de béton armé, en forme d'anneau de 60 centimètres d'épaisseur. La charpente de support était composée de poutrelles de construction légère, soudées entre elles par des noeuds d'ossature.

En tout, les poutrelles ont été reliées par 5 900 noeuds de 82 types différents. Le treillis à trois dimensions était constitué sur la face extérieure de triangles et sur la face intérieure d'hexagones. A l'intérieur du cadre, 1 900 segments de verre acrylique bombés ont été adaptés dans les hexagones.
Cette structure filigrane, réticulée, est devenue après cinq mois de construction une sphère au trois-quart complète, de 61 mètres de haut et 76,25 mètres de diamètre.
Cette construction complexe a été calculée par ordinateur mais ce faisant il avait fallu prendre en considération d'un côté les charges, dont celles dues à la poussée du vent ou de la neige, de l'autre les ouvertures telles que les entrées et les passages pour le train monorail, qui traversait la coupole en son milieu.

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D'un volume de 190 000 mètres cubes, l'intérieur était inondé de lumière et abritait des constructions massives de plusieurs étages, faites de supports et de plaques de béton où étaient encastrés aussi des escaliers mécaniques.
Ces plates-formes d'exposition étaient placées telles une grande sculpture en plein milieu de la pièce sans toucher la coupole qui semblait presque planer au-dessus, de plus l'intérieur ne comportant aucun support, l'oeil épouse à tout endroit la courbure idéale de l'enveloppe sphérique, dont la transparence abolit chez le visiteur toute idée de pesanteur.

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Pour contrôler la lumière du jour et la chaleur, les vitres ont été teintées en vert et en couleur bronze. De plus quelques segments au sommet de la coupole avaient été équipés de stores en tissus couverts d'aluminium sur un côté et qu'un moteur dépliait selon la position du soleil. Mais c'est la nuit que le Pavillon était particulièrement plein de charme quand la coupole rayonnait de l'intérieur et prenait l'aspect d'un globe doré.

Ce bâtiment n'a couté que 3 millions et demi de dollars, ce qui est peu, comparé au pavillon Russe qui lui, avait couté 4 fois cette somme.
Pour en venir au contenu de l'exposition, le pavillon américain présentait des sujets contemporains, et montrait divers aspect dans tous les domaines comme : les beaux arts, cinéma, science et technologie.

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Un escalier mobile de 40 mètres de long, le plus long du monde à l'époque, emmenait les visiteurs au sommet du dôme. De là, la surprise était totale en découvrant un paysage lunaire avec des vaisseaux spatiaux.

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Un cinéma de 300 places diffusait simultanément sur ces trois écrans, un film intitulé "A time to play" (Un temps pour jouer) où Art Kane y montrait des jeux d'enfants.
En 1976, alors qu'un ouvrier soudait un élément de la structure, la structure polymère pris feu et tout le revêtement en acrylique brula très rapidement, mais le structure métallique en fut aucunement détériorée. Depuis cet incendie, ce pavillon demeure toujours sans sa structure polymère originelle.

En 1995, ce pavillon, maintenant appelé Biopshere, fut transformé en musée et présente des activités interactives et des expositions sur les grands enjeux environnementaux reliés à l'eau, aux changements climatiques, au développement durable et à la consommation responsable. Alors si vous allez à Montréal n'hésitez pas à aller le visiter.