François Gentili m'a fort aimablement contacté pour m'indiquer que plusieurs articles de presse étaient parus sur le sujet des scultures de 1937 entérrées à Baillet en france.
Ainsi, dans le Parisien, le JDD et un journal russe. Des photos ont même paru visible ici :
et le texte du communiqué de presse :
Des statues de 2 m ont été mises au jour lors de fouilles dans le parc du château. Installées là en 1937, elles avaient été détruites par Vichy. C'EST une étonnante découverte que l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) vient de dévoiler. Des statues soviétiques de près de 2 m ont été mises au jour lors de fouilles organisées en prévision d'un projet immobilier. Ces monuments, en mauvais état, proviennent de l'unique bâtiment que l'ex-URSS a construit en France : le pavillon de l'Exposition universelle de 1937, qui s'est tenue à Paris. L'archéologie ne rime pas forcément avec le Moyen Age ou l'Antiquité. La preuve avec ces statues représentant les onze Etats qui composaient l'ancienne République socialiste soviétique. François Gentili, l'archéologue de l'Inrap à l'origine de la découverte, ne s'y attendait pas du tout. Il les a trouvées, par hasard, en 2004, dans une glacière, sorte de puits où l'on conservait la glace des étangs au Moyen Age.
Offertes à la CGT-Métallurgie
« J'ai repéré une sorte de trou dans le puits, probablement fait par des vandales, et, en descendant avec ma torche, j'ai aperçu un fatras de béton avant de m'apercevoir que je marchais sur des épaules puis des visages », confie-t-il. Une étrange découverte dont le scientifique n'a pas tardé à remonter la trace. « Ces sculptures correspondent à un bas-relief situé à l'entrée du pavillon de l'URSS lors de l'exposition de 1937, détaille-t-il. On pense que par la suite, cette oeuvre de Joseph Tchaïkov a été offerte à la CGT-Métallurgie, propriétaire du château de Baillet à l'époque. »
Le parc de Baillet était alors une sorte de lieu de loisirs et de culture ouvert aux ouvriers, qui venaient goûter aux joies des premiers congés payés. Mais en 1939, tout change. « Les Allemands ont pillé le château et les Jeunesses pétainistes, qui occupaient alors les lieux, ont brisé les statues à coups de masse au printemps 1941, après l'invasion de l'URSS, raconte Aurélia Dufils, étudiante qui a fait son mémoire de maîtrise sur l'histoire du parc. Après, on perd leur trace. »
Les sculptures auraient pu rester longtemps dans leur tombeau, car aucun acteur de l'époque, interrogés par François Gentili, ne s'en souvient. Par la suite, le parc est passé entre différentes mains. Actuellement, il est divisé en deux parties. L'une est prévue pour un projet immobilier et l'autre, appartenant à la mairie, demeure en l'état.