Ce mardi 26 juin à 19h00 se tenait une réunion d'un groupe de travail autour de la poursuite de l'édification d'un projet d'Exposition Universelle pour 2025 autour de Paris.
Cela avait lieu face à la mairie de Neuilly sur Seine dont le maire Jean Christophe Fromentin est la locomotive de l'initiative. Il est pourtant peu probable que l'expo ait lieu dans la ville.
Outre moi et Laurent, cette réunion était agrémentée de la présence de personnalités de bon statut voire des VIP qui sont peut-être ici pour porter médiatiquement cette gestation de candidature. C'est de bon aloi. Ainsi Louis Giscard D'estaing (député), Patrick Gautrat (ancien ambassadeur), Jean Pierre Lafon (ancien président du BIE), Xu Bo (l'un des porte-parole de Shanghai 2010), Christian de Boissieu (professeur d'économie), Sylvain Orebi (PDG Kusmi Tea), Jacques Salvator (maire d'Aubervilliers), Anne Sophie Bordry (Facebook), Nicole Fontaine (ancien ministre et ancien président du parlement Européen), Florence Pinot de Villechenon (auteur du livre Que Sais-je sur les Expositions), Jean Denis Errard (coordinateur des relations extérieures auprès de la mairie de Neuilly) etc.
Du beau monde pour cette réunion d'une heure qui consistait essentiellement à faire un point sur les évolutions de l'idée générale de cette Exposition Universelle, et de faire état des soutiens nouveaux dont certains sont présents ce jour.
Des groupes de travail au nombre de quatre sont constitués qui seront constitués des personnes sélectionnées parmi les invités de ce jour et probablement d'autres personnalités qui viendront s'y greffer.
Si ces réunions devraient permettre de préciser quelques questions en suspens comme le thème de l'expo ou le modèle financier, il n'en demeure pas moins que ce projet d'exposition universelle repose toujours sur l'option intangible de sites éclatés parsemés autours du futur Grand Paris (qui à ce jour se borne à un super-métro) et des pavillons installés dans les gares et dans des sites historiques du Grand Paris et au delà.
Le shéma traditionnel serait donc totalement balayé : en effet, depuis 1851 l'on a quasiment toujours connu des Expositions Universelles globalement mono-sites avec parfois de petites annexes moins fréquentées. Cette confirmation qui me laisse toujours perplexe peut s'expliquer de trois manières :
- soit le problème d'un site libre d'un grande superficie pose trop de problème à être libéré en Ile de France et l'on a décidé -dans le comité préparatoire- de résoudre cette problématique et éclatant les sites en une multitude de micro-expositions
- soit il s'agit de la part du comité préparatoire d'une volonté de calquer cette expo sur le schéma traditionnel des Capitales Culturelles et il s'agirait alors d'une prise de risque hasardeuse de changement total du concept et de la logique des Expos
- soit il s'agit d'une candidature sans réel objet d'aboutir (comme cela s'est déjà vu) mais avec comme objectif de promouvoir indirectement le Grand Paris ou des prises d'initiatives individuelles visant à d'autres fins. Mais cela parait peu probable vu la volonté affichée et le développement assez dynamique et planifié de cette candidature.
On peut espérer que le souhait d'avoir des sites éclatés finisse par rejoindre la schéma classique d'une expo sur un site unique : en effet le dynamisme d'un Grand Paris animé pendant 6 mois par une exposition universelle en site propre, jumelée à des "maisons folies" parsemées dans les villes partenaires et sites partenaires constitueraient peut -être la solution idéale déjà connue dans les Expos de séville 1992 ou l'on rencontrait des sites aménagés en ville, à Shanghai ou l'on visitait un pavillon de Lille en ville. Mais toujours en ayant cette indispensable locomotive d'une vraie exposition universelle sur son site comme la France l'attend depuis 1937. Surtout pas une Expo au rabais qui en resterait à un vague projet soutenu par des VIP si célèbres soient-ils.
