Pendule Marie-Antoinette

Paris 1867 - Arts, design, fashion, shows
Avatar du membre
worldfairs
Site Admin
Messages : 10812
Enregistré le : 21 juin 2004 09:41 pm
Localisation : illkirch
Contact :

Pendule Marie-Antoinette

Message par worldfairs »

Texte et illustrations de "Les merveilles de l'Exposition de Universelle de 1867"

La bijouterie, comme le dit excellemment M. Burty dans ses Chefs-d'œuvre des arts industriels, qui tient du plus près à la femme, est infiniment plus difficile à caractériser que l’orfèvrerie qui tient à la famille : elle suit la femme dans tous ses caprices de coiffure, de vêtement et d’habitudes extérieures. Le style de la bijouterie peut varier jusqu’à deux fois en une saison. Allez donc chercher à déterminer exactement l’année où tel collier, tel bracelet, telle boucle de ceinture, tel épi de coiffure, tel bouton de corsage, sont sortis de l’atelier ! L’orfèvrerie est moins mobile. Ainsi on peut assurer, sans risquer de s’y tromper, que tel vase appartient au siècle de Louis XIV, parce que l’on y retrouve des analogies frappantes avec les vases fondus sur les modèles des Lepautre pour le parc de Versailles. Telle pendule, qui est du commencement du dix-huitième siècle, ne pourra se distraire d’un ameublement dans le style du grand règne : des pleins cintres, des dômes à sommet rompu, des volutes en manche de violon rappelleront le salon des glaces à Versailles, ou les encadrements du plafond de la galerie d’Apollon au Louvre. De même, la pendule Marie-Antoinette, que possède M. L. Double, n’a pu sonner que dans un boudoir du dix-huitième siècle. Cette urne, dont la partie médiane glisse sur elle-même et vient marquer l’heure sous le dard du serpent; cette profusion de pierreries semées sur le carquois et la torche suspendus en bandoulière par un nœud d’amour; ce monument galant et commode, bien conçu et merveilleusement fondu, réparé, ciselé, doré, émaillé, c’est un chef-d’œuvre qui ne peut être distrait de cette époque où l’esprit français fut le mieux en possession de toutes ses qualités et de ses défauts, et les imposa avec le plus de charme.

Pendule Marie-Antoinette - Histoire du travail - Collection de M. Double
Pendule Marie-Antoinette - Histoire du travail - Collection de M. Double



Retourner vers « Paris 1867 - Arts, design, mode, spectacles »