Pavillon des Chemins de Fer
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Re: Pavillon des Chemins de Fer
Article du magazine "L'illustration" de 1937
LE DIORAMA
C’est dans un esprit très compréhensif des nécessités de la propagande touristique que les Grands Réseaux de Chemin de fer français ont conçu et réalisé le palais qui s’élève sur l’emplacement de la gare des Invalides. Entre autres documents remarquables, les visiteurs sont séduits par un diorama mobile établi sur plusieurs plans et présentant un caractère manifeste d’intérêt général, et non pas seulement d’intérêt ferroviaire. Ce diorama se compose très exactement de six plans successifs, le premier plan figurant un talus, le second les premiers éléments des paysages et les quatre derniers reproduisant les sites eux-mêmes. En outre, une toile de fond forme ciel, toile sur laquelle sont projetés des nuages.
Le public prend place dans deux rames composées chacune de trois wagons. Ainsi le diorama doit être visible sur les deux faces latérales des rames. Par conséquent, et pour obtenir cette visibilité, le ciel et les système d’éclairage sont dédoublés.
L’ensemble de l’installation se développe sur 150 mètres de longueur. Si les toiles qui le composent étaient ajustées bout à bout, elles mesureraient plus de 900 mètres. Comme bien on pense, la réalisation de cet appareillage a exigé la solution de plusieurs problèmes délicats. Tout d’abord, il a fallu opérer un choix judicieux des sites à reproduire. Ce choix a exigé des auteurs du diorama un voyage à travers la France d’environ 15.000 kilomètres ainsi que de nombreuses prises de vues et de croquis. Le nombre total des paysages retenus étant de cinquante, il a été nécessaire de réussir une combinaison de ces paysages sur une bande continue. Au point de vue technique, les toiles les supportant étant fixées sur une machine mobile nécessairement mue par le bas, cela dans le but d’éviter aux spectateurs la vue du mécanisme en action, il convenait de leur assurer une rigidité absolue et d’éviter tout flottement. Mais, cette rigidité étant fonction elle-même du mode de traction, la détermination de ce dernier a posé un autre problème auquel une solution rationnelle a été apportée par le choix d’un mécanisme de chaînes câblées.
Un autre point malaisé à régler était celui du déroulement synchronisé des diverses toiles, lesquelles devaient être animées de mouvements de vitesses différentes, étant donné que pour un certain nombre d’entre elles leurs longueurs étaient différentes.
Chaque plan est mû par un moteur, l’ensemble étant commandé par un système automatique avec réglage également automatique au moyen de relais placés aux deux extrémités de l’appareil. Quatre rampes lumineuses assurent l’éclairage sur chaque face du diorama. De ces quatre rampes, trois placées en haut éclairent les toiles, deux à la lumière blanche et une à la lumière bleue pour le ciel. De plus ce dernier reçoit un éclairage complémentaire par la quatrième rampe placée à sa base, celle-ci étant trichrome. Enfin, le tout est monté sur rhéostat permettant de donner des effets de jour et de nuit. La puissance totale employée est de l’ordre de 1.200 ampères pour la lumière et de 240 ampères pour la force.
En fait, ce diorama mobile est incontestablement un des plus beaux succès du palais des Chemins de fer. Il serait à souhaiter qu’il trouve ultérieurement place dans un centre de propagande touristique d’intérêt général. Sa perfection technique est en outre telle que ce qui a été réalisé pour un but déterminé peut l’être désormais tout aussi aisément pour d’autres départements de l’activité nationale. C’est ainsi qu’il serait des plus faciles de traduire d’une manière simple et compréhensible pour tous les grandes étapes d’une fabrication industrielle. Ainsi entendu, le diorama mobile n’est plus seulement une attraction, mais un facteur d’enseignement. Dès lors son utilisation peut comporter des applications innombrables.
Au reste, le schéma qui est reproduit ci-contre permet de se faire une idée assez exacte du fonctionnement de l’installation. Sauf les vitesses relatives auxquelles se déroulent les chaînes câblées, qui ne figurent pas sur les indications du dessin, tout l’essentiel du mouvement des toiles apparaît clairement. On voit notamment que les chemins de roulement par où ci roulent les chaînes sont placés au bas des tambours guides, les lignes en pointillé n’ayant pas d’autre objet que d’expliquer le développement des plans et de permettre de situer leurs positions respectives.
LE DIORAMA
C’est dans un esprit très compréhensif des nécessités de la propagande touristique que les Grands Réseaux de Chemin de fer français ont conçu et réalisé le palais qui s’élève sur l’emplacement de la gare des Invalides. Entre autres documents remarquables, les visiteurs sont séduits par un diorama mobile établi sur plusieurs plans et présentant un caractère manifeste d’intérêt général, et non pas seulement d’intérêt ferroviaire. Ce diorama se compose très exactement de six plans successifs, le premier plan figurant un talus, le second les premiers éléments des paysages et les quatre derniers reproduisant les sites eux-mêmes. En outre, une toile de fond forme ciel, toile sur laquelle sont projetés des nuages.
Le public prend place dans deux rames composées chacune de trois wagons. Ainsi le diorama doit être visible sur les deux faces latérales des rames. Par conséquent, et pour obtenir cette visibilité, le ciel et les système d’éclairage sont dédoublés.
L’ensemble de l’installation se développe sur 150 mètres de longueur. Si les toiles qui le composent étaient ajustées bout à bout, elles mesureraient plus de 900 mètres. Comme bien on pense, la réalisation de cet appareillage a exigé la solution de plusieurs problèmes délicats. Tout d’abord, il a fallu opérer un choix judicieux des sites à reproduire. Ce choix a exigé des auteurs du diorama un voyage à travers la France d’environ 15.000 kilomètres ainsi que de nombreuses prises de vues et de croquis. Le nombre total des paysages retenus étant de cinquante, il a été nécessaire de réussir une combinaison de ces paysages sur une bande continue. Au point de vue technique, les toiles les supportant étant fixées sur une machine mobile nécessairement mue par le bas, cela dans le but d’éviter aux spectateurs la vue du mécanisme en action, il convenait de leur assurer une rigidité absolue et d’éviter tout flottement. Mais, cette rigidité étant fonction elle-même du mode de traction, la détermination de ce dernier a posé un autre problème auquel une solution rationnelle a été apportée par le choix d’un mécanisme de chaînes câblées.
Un autre point malaisé à régler était celui du déroulement synchronisé des diverses toiles, lesquelles devaient être animées de mouvements de vitesses différentes, étant donné que pour un certain nombre d’entre elles leurs longueurs étaient différentes.
Chaque plan est mû par un moteur, l’ensemble étant commandé par un système automatique avec réglage également automatique au moyen de relais placés aux deux extrémités de l’appareil. Quatre rampes lumineuses assurent l’éclairage sur chaque face du diorama. De ces quatre rampes, trois placées en haut éclairent les toiles, deux à la lumière blanche et une à la lumière bleue pour le ciel. De plus ce dernier reçoit un éclairage complémentaire par la quatrième rampe placée à sa base, celle-ci étant trichrome. Enfin, le tout est monté sur rhéostat permettant de donner des effets de jour et de nuit. La puissance totale employée est de l’ordre de 1.200 ampères pour la lumière et de 240 ampères pour la force.
En fait, ce diorama mobile est incontestablement un des plus beaux succès du palais des Chemins de fer. Il serait à souhaiter qu’il trouve ultérieurement place dans un centre de propagande touristique d’intérêt général. Sa perfection technique est en outre telle que ce qui a été réalisé pour un but déterminé peut l’être désormais tout aussi aisément pour d’autres départements de l’activité nationale. C’est ainsi qu’il serait des plus faciles de traduire d’une manière simple et compréhensible pour tous les grandes étapes d’une fabrication industrielle. Ainsi entendu, le diorama mobile n’est plus seulement une attraction, mais un facteur d’enseignement. Dès lors son utilisation peut comporter des applications innombrables.
Au reste, le schéma qui est reproduit ci-contre permet de se faire une idée assez exacte du fonctionnement de l’installation. Sauf les vitesses relatives auxquelles se déroulent les chaînes câblées, qui ne figurent pas sur les indications du dessin, tout l’essentiel du mouvement des toiles apparaît clairement. On voit notamment que les chemins de roulement par où ci roulent les chaînes sont placés au bas des tambours guides, les lignes en pointillé n’ayant pas d’autre objet que d’expliquer le développement des plans et de permettre de situer leurs positions respectives.