Promenades dans l'Exposition de 1855

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worldfairs
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Promenades dans l'Exposition de 1855

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Promenades dans l'Exposition de 1855
Editeur : Joel Cherbuleiez, éditeur
Année de sortie : 1855
Nombre de pages: 212
Langue : Français

promenades1855.jpg

Introduction:

L’idée des expositions universelles est française.

Le ministre François de Neufchâteau fut le premier qui la mit sérieusement h exécution. La première exposition eut lieu en l’an VI (1798). Elle réunit 110 exposants seulement qui ne furent dus qu’aux départements de la Seine, Seine-et-Oise et Seine-et-Marne. Ce fut plulôt une fête au Champ-de-Mars qu’une exposition réelle. Elle dura trois jours.

La deuxième eut lieu en l’an IX (1801). Elle eut 220 exposants et dura 5 jours. On y distribua 12 médailles d’or, 20 d’argent, 30 de bronze. Les progrès y furent notables. Jacquart y exposa sa machine.

La troisième, au X. On exposa au Louvre : 540 exposants, 254 récompenses.

1806 vit la quatrième : 1422 exposants et 610 récompenses;—1819, la cinquième : 1660 exposants, 800 récompenses; — 1823, la sixième : 1648 exposants, 1092 récompenses ; — 1827, la septième : 1795 exposants, 1254 récompenses; — 1834,1a huitième : 2447 exposants, 1705 récompenses ; — 1839, la neuvième : 3381 exposants, 2305récompenses; —1844, la dixième: 3960 exposants, 3253 récompenses; — 1809, la onzième, 4532 exposants, 3738 récompenses.

La Russie, après la France, fut la première qui réunit ses produits en exposition, en 1829. Depuis, elle en a eu cinq; la dernière, en 1809, eut 500 exposants.

La Belgique a eu trois expositions : 1835 , 1801, 1807.

L’Autriche trois aussi : 1835, 1839, 1807. A la dernière, il y eut 1805 exposants.

Le Zollverein exposa à Berlin en 1800, et n’eut pas moins de 3200 exposants.

Enfin l’Espagne, le Piémont et la Suisse, ont eu également d’assez nombreuses expositions régionales et nationales.

C'est l’Angleterre, comme tout le monde sait, qui la première a convoqué toutes les nations à une exposition universelle. Napoléon III a créé la deuxième exposition universelle, dans laquelle nous guiderons notre lecteur. L’aspect grandiose que présentait le Palais de Cristal à Hyde-Park, ne se retrouve pas au Palais de l’Industrie de Paris, parce que celui-ci a été construit pour servir de local aux expositions françaises de l’industrie. et des beaux-arts. C’est seulement quand les plans du palais étaient déjà adoptés et l’exécution commencée que l'exposition universelle fut décrétée.

Malgré la guerre, l’empressement général était tel que bientôt les demandes d’espace de la part des exposants gagnèrent des proportions énormes, de sorte que l’Empereur a décidé la construction d’une galerie le long du quai de la Seine qui fut principalement destinée aux machines et un édifice spécial pour les Beaux-Arts. Une commission fut nommée pour organiser l’exposition, clic prince Napoléon fut mis h sa tête. C’est lui qui a ou l’heureuse, idée d’approprier le panorama qui se trouvait entre le palais et l’annexe, à une galerie de jonction, qui est devenue la perle de cette exposition, comme le lecteur s’eu convaincra, quand nous aurons le plaisir de l’y conduire.

Toutes ces galeries supplémentaires qui présentaient un espace plus considérable que le Palais de Cristal de Hyde-Park sont devenues insuffisantes, et, bien que la commission n’ait pu allouer aux exposants que la moitié de l’espace demandé, on a été forcé de construire dans la cour, autour du panorama, des lentes pour y placer les instruments agricoles et les voitures exposées, auxquelles nous reviendrons.

Tout l’espace approprié à l’exposition est dans ce moment de 105,000 mètres au Palais de l’Industrie et à l’annexe ; de 18,000 pour le panorama et le pourtour, de 44,500 pour le terrain enclos par des barrières, de 16,700 pour les beaux-arts, en total, 184,200 mètres, c’est-à-dire 89,000 mètres de plus qu’à Londres où il n’y avait que 95,000 mètres.

Sans faire ici une description détaillée des différents bâtiments qui composent l’exposition universelle, nous dirons seulement, que le Palais de l’Industrie proprement dit forme un corps de bâtiment dont l’enceinte extérieure est en pierre de taille, dont les compartiments intérieurs sont en fer et en fonte, et la couverture en châssis vitrés. Il se compose, au rez-de-chaussée, d’une salle rectangulaire, longue de 192 mètres et large de 78, et de galeries latérales ayant 24 mètres de largeur. Au premier étage, il y a des galeries tout autour de la salle du milieu, d’une dimension égale à celle du rez-de-chaussée. 12 larges escaliers situés dans les six pavillons conduisent aux galeries. Celui du centre contient l’entrée principale, c’est-à-dire une porte colossale, peut-être trop colossale pour son entourage, car elle a 15 mètres de diamètre et 20 mètres de hauteur. Elle donne accès au vestibule du rez-de-chaussée, d’où deux larges escaliers monumentaux conduisent aux galeries. On a placé sur ces deux escaliers principaux, comme sur les autres, des objets remarquables que nous retrouverons sur notre chemin.



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