Palais de la Belgique
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Palais de la Belgique
Texte et illustrations de "La construction moderne - 2 juin 1900"
Le pavillon de la Belgique est une reconstitution de l'hôtel de ville d’Audenarde, ce type classique de l’architecture flamande. Les architectes de cette construction sont MM. Acker, Robert et Maukels.
Le pavillon de la Belgique est une reconstitution de l'hôtel de ville d’Audenarde, ce type classique de l’architecture flamande. Les architectes de cette construction sont MM. Acker, Robert et Maukels.
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Re: Palais de la Belgique
Texte de la revue "L'Exposition Illustrée" de 1900
Ce bel édifice de la «Rue des Nations» est une reconstitution fidèle d'un superbe spécimen de l'art gothique en Belgique, la ravissant hôtel de ville d'Audenarde, avec ses clochetons, ses statues et son ornementation sculpturale, profusion de guillochures et de dentelles de pierre.
Ce bel édifice de la «Rue des Nations» est une reconstitution fidèle d'un superbe spécimen de l'art gothique en Belgique, la ravissant hôtel de ville d'Audenarde, avec ses clochetons, ses statues et son ornementation sculpturale, profusion de guillochures et de dentelles de pierre.
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Re: Palais de la Belgique
Article extrait du magazine "A l'Exposition" de 1900
La Belgique a voulu que son palais officiel fût l’exacte reconstitution de l’hôtel de ville d’Audenarde, une petite ville flamande] d’un extrême et très pittoresque intérêt.
J'eusse peut-être préféré la maison commune d’Ypres, plus impressionnante pour les non initiés. Mais ne chicanons pas. L’Hôtel de Ville d’Audenarde est encore un chef-d’œuvre d’architecture flamande. Il est admirablement et très exactement reconstitué; d'un effet admirable entre le Palais de la Grande-Bretagne et celui de la Norvège.
C’est une haute et noble construction, percée d’innombrables fenêtres ogivales extrêmement gracieuses ; c’est un magnifique amoncellement de rosaces, de niches et de colonnettes fleuries, le tout léger et sérieux, brodé, dentelé, aimable et grave, entremêlé de carillons, de serpents, de statuettes, de feuillages et de monstres, et donnant une haute idée de ce que furent la fantaisie et le génie inventif du créateur de ce joyau.
L’original du palais que nous voyons date de i53o; la nation belge le doit à l’architecte Van Pede, que ses compatriotes dénomment l’amoureux de la pierre. Amoureux de la pierre il l’était véritablement, s’il faut en juger à la vie qu’il a su lui donner, à l’adorable entrelacement de nervures, de fleurs, de feuilles, d'épines, d'aiguilles, de lianes et d'êtres qui naquit sous son ciseau.
L’intérieur du Palais officiel de la Belgique est intéressant. Il ne renferme ni une exposition économique ni une exposition agricole. Il est destiné à donner et il donne une impression d’art. On y ad mire d'excellentes vues panoramiques en camaïeu, représentant les monuments les plus remarquables de Bruxelles, Anvers, Gand, Liège, Louvain, Ypres, Bruges, Audenarde, etc.
Nous recommandons aussi d’y étudier des reproductions photographiques des tableaux les plus célèbres des musées de Bruxelles.
On y rencontre des noms, comme nous disons, et des noms qui ont depuis longtemps acquis droit de cité chez nous: Hobbema, Brackeeler, Leys, Madou, Ruysdael, Dewinne, Gallait, Dillens, Alf. Stevens, Joseph Stevens, David Teniers. Jordaens, Van Dyck, Rembrandt, Van Ostade. Hubert Van Eyck et J an Van Eyck, Van der Weyden, Hans Memling, J. Bosch, Bernard Van Orley, Quentin Metsys, P. P. Rubens, G. de G rayer, etc.
Le reste du Palais belge n’est pas moins intéressant. Outre la curiosité qu’il y a pour chacun de nous à retrouver dans son absolue exactitude la reconstitution d’une œuvre d’art de la valeur de l’Hôtel de Ville d’Audenarde, il s’ajoute un grand plaisir à voir de belles tapisseries anciennes, et à errer pendant de longs instants sous les arceaux mi-romans, mi-gothiques, des galeries et des hautes salles.
L’esprit y évoque le passé glorieux de ces vieilles communes flamandes si Aères de la liberté qu’elles ont chèrement conquise au moyen âge et qu’elles ont orgueilleusement conservée, même sous la domination autrichienne. On a dit que les Palais étrangers de la Rue des Nations « ressemblent à ces portraits de famille, ornés d’écussons, parés d’atours, où l’on retrouve les traits de toute une race. » Rien de plus vrai pour le Pavillon de la Belgique : il est bien le monument qu’un peuple de marchands et d’artistes éleva pour affirmer son indépendance et sa richesse. Les détails mêmes de l’architecture de l’édifice rappellent à qui se donne la peine de les étudier les vicissitudes historiques traversées parla cité : la couronne.fermée qui surmonte le beffroi symbolise les liens de vassalité qui attachaient les villes flamandes à la maison des Hapsbourg et la statue dorée dressée sur la flèche a reçu très anciennement des habitants lé surnom de Hans le Petit Guerrier, qui était le sobriquet du fameux Don Juan d’Autriche, le pacificateur des Pays-Bas révoltés.
La Belgique a voulu que son palais officiel fût l’exacte reconstitution de l’hôtel de ville d’Audenarde, une petite ville flamande] d’un extrême et très pittoresque intérêt.
J'eusse peut-être préféré la maison commune d’Ypres, plus impressionnante pour les non initiés. Mais ne chicanons pas. L’Hôtel de Ville d’Audenarde est encore un chef-d’œuvre d’architecture flamande. Il est admirablement et très exactement reconstitué; d'un effet admirable entre le Palais de la Grande-Bretagne et celui de la Norvège.
C’est une haute et noble construction, percée d’innombrables fenêtres ogivales extrêmement gracieuses ; c’est un magnifique amoncellement de rosaces, de niches et de colonnettes fleuries, le tout léger et sérieux, brodé, dentelé, aimable et grave, entremêlé de carillons, de serpents, de statuettes, de feuillages et de monstres, et donnant une haute idée de ce que furent la fantaisie et le génie inventif du créateur de ce joyau.
L’original du palais que nous voyons date de i53o; la nation belge le doit à l’architecte Van Pede, que ses compatriotes dénomment l’amoureux de la pierre. Amoureux de la pierre il l’était véritablement, s’il faut en juger à la vie qu’il a su lui donner, à l’adorable entrelacement de nervures, de fleurs, de feuilles, d'épines, d'aiguilles, de lianes et d'êtres qui naquit sous son ciseau.
L’intérieur du Palais officiel de la Belgique est intéressant. Il ne renferme ni une exposition économique ni une exposition agricole. Il est destiné à donner et il donne une impression d’art. On y ad mire d'excellentes vues panoramiques en camaïeu, représentant les monuments les plus remarquables de Bruxelles, Anvers, Gand, Liège, Louvain, Ypres, Bruges, Audenarde, etc.
Nous recommandons aussi d’y étudier des reproductions photographiques des tableaux les plus célèbres des musées de Bruxelles.
On y rencontre des noms, comme nous disons, et des noms qui ont depuis longtemps acquis droit de cité chez nous: Hobbema, Brackeeler, Leys, Madou, Ruysdael, Dewinne, Gallait, Dillens, Alf. Stevens, Joseph Stevens, David Teniers. Jordaens, Van Dyck, Rembrandt, Van Ostade. Hubert Van Eyck et J an Van Eyck, Van der Weyden, Hans Memling, J. Bosch, Bernard Van Orley, Quentin Metsys, P. P. Rubens, G. de G rayer, etc.
Le reste du Palais belge n’est pas moins intéressant. Outre la curiosité qu’il y a pour chacun de nous à retrouver dans son absolue exactitude la reconstitution d’une œuvre d’art de la valeur de l’Hôtel de Ville d’Audenarde, il s’ajoute un grand plaisir à voir de belles tapisseries anciennes, et à errer pendant de longs instants sous les arceaux mi-romans, mi-gothiques, des galeries et des hautes salles.
L’esprit y évoque le passé glorieux de ces vieilles communes flamandes si Aères de la liberté qu’elles ont chèrement conquise au moyen âge et qu’elles ont orgueilleusement conservée, même sous la domination autrichienne. On a dit que les Palais étrangers de la Rue des Nations « ressemblent à ces portraits de famille, ornés d’écussons, parés d’atours, où l’on retrouve les traits de toute une race. » Rien de plus vrai pour le Pavillon de la Belgique : il est bien le monument qu’un peuple de marchands et d’artistes éleva pour affirmer son indépendance et sa richesse. Les détails mêmes de l’architecture de l’édifice rappellent à qui se donne la peine de les étudier les vicissitudes historiques traversées parla cité : la couronne.fermée qui surmonte le beffroi symbolise les liens de vassalité qui attachaient les villes flamandes à la maison des Hapsbourg et la statue dorée dressée sur la flèche a reçu très anciennement des habitants lé surnom de Hans le Petit Guerrier, qui était le sobriquet du fameux Don Juan d’Autriche, le pacificateur des Pays-Bas révoltés.