par worldfairs » 01 oct. 2020 04:38 pm
Texte et illustrations de "La construction moderne - 12 octobre 1889"
Situé sur la pente du Trocadéro, près de l’avenue centrale, dans la pelouse comprise entre cette avenue, l’avenue d’Iéna, la rue de Magdebourg elle quai de Billy, le pavillon d exposition du Ministère des travaux publics se reconnaît, a distance, à la tour à gradins, terminée par une lanterne de phare, qui en surmonte la partie centrale.
Ce pavillon (V. le plan), se compose d’une salle carrée, de 15 mètres de côté, précédée sur la façade parmi large perron, accompagnée à droite et à gauche par des salles latérales de 14m40 de longueur sur 7m10 de largeur, et en arrière par une salle de 6m10 de largeur sur 6 mètres de profondeur : de part et d’autre de celle-ci s’élèvent deux tourelles carrées de 2m45 de côté.
La grande salle communique avec le perron abrité qui lui sert de porche et avec les trois salles disposées sur les autres côtés par quatre portes de 2m44 de largeur sur 3m96 de hauteur. Outre la porte d’accès principale, il existe une porte secondaire au fond de la salle latérale de gauche.
La salle centrale, haute de 12 mètres jusqu’au pied de la tour qui la surmonte, reçoit la lumière d’en haut par le vide carré qui provient de l’ouverture de cette tour à la base de son premier étage. Elle est éclairée latéralement par quatre grandes fenêtres disposées en manière de lucarnes dans des pignons dont elles épousent la forme. En outre, des châssis vitrés placés dans la couverture donnent du jour dans les angles de la pièce. Les salles latérales sont éclairées par les vitrages supérieurs et percées de fenêtres à l'une de leurs extrémités afin qu’on puisse les aérer et aussi qu'elles ne paraissent pas trop tristes. Les toitures de ces salles sont tenues basses et plates pour ne point masquer les fenêtres du bâtiment central.
Ossature métallique. — L’ossature de l'édifice est entièrement métallique. Les parois sont des pans de fer hourdés en briques, composés de piliers principaux, de forme tubulaire, qui reçoivent les retombées des fermes ou des arêtiers; de poteaux intermédiaires en fers double T, de poteaux d’huisserie en fers en U et de pièces horizontales, sablières ou traverses, remplacées dans les pignons par des pièces inclinées à 45°.
Fermes. — La tour est portée par quatre fermes à treillis, croisées deux à deux, dont le contour est plein cintre à l'intérieur et polygonal à l’extérieur. Chacune d’elles s’appuie à ses extrémités sur deux grandes consoles qui la prolongent jusqu’aux piliers et font corps avec eux. Les deux fermes parallèles à la façade sont d’une pièce; les deux autres sont en trois morceaux, réunis entre eux et avec les fermes ininterrompues, par de fortes cornières. La largeur des semelles est de 0m30 comme celles des piliers de soutien. La hauteur minimum de l’âme est de 0m78 (fig. 1).
Chaînage octogonal. — La charge totale imposée aux fermes du faîte de la tour et de la couverture en tuiles est d'environ 80 tonnes, soit 10 tonnes par pilier. Pour résister économiquement à la poussée, on a fait usage d’une ceinture octogonale de tirants en acier, dont les uns, dirigés suivant les côtés de la salle, sont masqués par des meneaux dans les traversées des fenêtres et dont les autres franchissent à 45° les coins de la salle. Chaque tirant (V. fig. 2) se compose d'une lige ronde, filetée en sens contraire uses extrémités, en vue du réglage de l’écartement et de la tension, et de deux manchons taraudés, traversés par des goujons d'articulation. Les tiges dirigées suivant les côtés de la salle s'articulent à chaque extrémité avec deux plaques jumelles qui les prolongent jusqu’aux paliers où ces plaques de liaison s’articulent elles-mêmes avec les tiges â 45°. Cette disposition a pour but de faciliter la pose et l'assemblage des pièces du chaînage. Les paliers sont formés de bandes de tôle cinq fois pliées à angle droit, qui remplissent le vide intérieur des piliers, aux parois desquels ces paliers sont rivés avec le secours des fers d’angle. Des ouvertures sont percées dans les parois des piliers : pour le passage des tirants, pour l’introduction des goujons d’articulation, et pour la pose des clavettes qui maintiennent ces goujons.

- Plan du pavillon des Travaux Publics - Architecte: M. de Dartein
Les tiges dirigées suivant les côtés de la salle mesurent 0m50 de diamètre et les tiges obliques, 0m60. Avec ces dimensions, l'effort de tension serait d’environ 5 kilogrammes par millimètre carré, en supposant que la charge effective fût uniformément répartie. Toutes les pièces du chaînage ont été essayées dans les ateliers de la Compagnie Paris-Lyon-Méditerranée qui a bien voulu mettre dans ce but, à la disposition de l’administration des travaux publics, sa machine à essayer la résistance des chaînes de grues. Les tiges de 0,30 ont été soumises à une traction de 24 tonnes; les tiges de 0,60 à une traction de 34 tonnes ; ces efforts qui représentent environ 12 kilogrammes par millimètre carré de section ont été maintenus pendant 5 minutes. Tous les tirants se sont pareillement allongés et sont ensuite revenus exactement à leur longueur primitive. Cette épreuve, qui a porté sur les pièces elles-mêmes, essayées dans leurs futures conditions d’emploi, avait l’avantage de donner pour leur résistance une garantie certaine, garantie très importante à obtenir parce que de la résistance du chaînage dépendait la stabilité de l’édifice.
Poutres basses d'entretoisement. — Outre la liaison supérieure des fermes, résultant de leur croisement, et celle déterminée par le chaînage octogonal, il existe une liaison basse produite, au pied des piliers, par quatre poutres il treillis qui se croisent deux à deux parallèlement aux fermes. En même temps que ces poutres maintiennent l’écartement des piliers, elles portent les solives du plancher. De petites piles en briques les soutiennent aux points du croisement. A raison de cet entretoisement inférieur, les huit piliers portant les fermes ont leur pied a 0m65 au-dessous de la tablette de couronnement du soubassement en maçonnerie. Tous les autres montants parlent du dessus de cette tablette.

- Pavillon Central
Piliers de la grande salle. — Les huit piliers tubulaires portant les fermes de la grande salle (fig. 3). mesurent 0m40 d’épaisseur, normalement au mur, 0,30 de largeur de semelle et 9m65 de hauteur. Ils sont renforcés sur la face intérieure par des fers à T de 150 X 80, terminés en forme de console à la naissance des fermes, à 4m05 au-dessus du sol, et du côté extérieur par des fers à T ou des cornières, selon la position du pilier sur l'une ou l'autre paroi de la salle et, pour certains piliers, selon la hauteur.
Les quatre piliers d'angle de la grande salle (fig. 4). également de section tubulaire, mais de forme un peu plus compliquée que celle des huit piliers principaux-, mesurent 7m40 de hauteur.
Les montants intermédiaires sont des fers double T de 0,235 de hauteur et de 0m094 de largeur de semelle (235x94)/8.
Piliers des salles latérales et des tourelles. — Les piliers et les montants des salles latérales (fig. 5), de la salle postérieure et des tourelles sont semblables dans leurs sections à ceux de la grande salle; mais les dimensions en sont plus petites parce que les cloisons de ces salles annexes ne sont épaisses que d’une largeur de brique, tandis que les cloisons de la grande salle ont une épaisseur double. Au lieu de 0m235, les montants double T des salles latérales ont 0,140 de hauteur; ceux des annexes postérieures, salle et tourelles, ont seulement 0,120.
Traverses à double T composées et évidées. — Les traverses intermédiaires, à section double T, sont des pièces composées, évidées dans la partie moyenne de l’âme, de manière à permettre le bourrage complet du dessous de la traverse avec du mortier répandu d’en haut par les évidements. Non seulement le bourrage est complet ; mais les maçonneries sont liées l’une à l’autre au travers de la plate-bande. Les traverses du pavillon central (fig. 6), mesurant 0,235 de largeur, sont formées de deux fers à T de (80X55)/8 réunis l'un à l’autre par des bandes de tôle de(210X60)/6 espacées d’environ 0m40. Les fers à T employés aux traverses des salles annexes (fig. 7), sont de l’échantillon : (70 x 40)/10.
Certains fers verticaux de peu de longueur, comme ceux qui portent une partie des consoles sur les rampants des pignons sont aussi des double T composés et évidés. il en est de même pour la plupart des traverses du premier et du second étage de la tour.
Ossature métallique des combles. — Les laitières, les arêtiers dénoué ou d’arête, et les pannes qui supportent la couverture de la grande salle, dans les espaces compris entre les cloisons d’enceinte et les fermes, sont des fers double T de 0m120 à 0m235 de hauteur, garnis de fourrures en bois sur lesquelles est cloué le voligeage (Voy. la moitié gauche du plan). Les couvertures des salles annexes sont supportées par des poutres à treillis légèrement construites, fermes, pannes et arêtiers, portant les fourrures en bois sur lesquelles sont fixés le voligeage de la couverture en zinc et les fers à vitrage de la lanterne.
Premier étage de la tour. — L'ossature métallique du premier étage de la tour se compose sur chaque face de deux poteaux d’angle et de quatre poteaux intermédiaires hauts de 5m95, espacés de 1m20 et réunis par une plate-bande en U supérieure et par des traverses évidées.
Les figures 8, 9, 10 et 11 montrent les sections de ces poteaux. Trois fenêtres sont ouvertes sur chaque face dans les trois compartiments du milieu. Un balcon de 1m50 de largeur enveloppe le premier étage de la tour, à 1m75 au-dessus de son pied.
L’un des panneaux du garde-corps de ce balcon est représenté par la figure 42. Les poteaux intermédiaires extrêmes de chaque face sont réunis deux à deux à leur partie supérieure par quatre poutres double T, à finie pleine, de 0m800 d’élévation, qui laissent entre elles, dans la partie centrale, un carré vide de 3m60 de côté occupé par le second étage de la tour. Huit consoles, portant une couronne en tôle surmontée d’une balustrade, réduisent le vide intérieur à un cercle de 2m20 de diamètre. Des entretoises munies de croix de Saint-André relient les poutres du plafond à ceux des poteaux qui ne soutiennent pas ces poutres, de manière à former tout autour du plafond une suite de compartiments ou de caissons carrés. Des caissons inclinés en forme de rectangle ou de trapèze et de petits caissons horizontaux de forme triangulaire occupent les intervalles compris entre les consoles de soutien de la couronne centrale.
(A suivre.)
Texte et illustrations de "La construction moderne - 12 octobre 1889"
Situé sur la pente du Trocadéro, près de l’avenue centrale, dans la pelouse comprise entre cette avenue, l’avenue d’Iéna, la rue de Magdebourg elle quai de Billy, le pavillon d exposition du Ministère des travaux publics se reconnaît, a distance, à la tour à gradins, terminée par une lanterne de phare, qui en surmonte la partie centrale.
Ce pavillon (V. le plan), se compose d’une salle carrée, de 15 mètres de côté, précédée sur la façade parmi large perron, accompagnée à droite et à gauche par des salles latérales de 14m40 de longueur sur 7m10 de largeur, et en arrière par une salle de 6m10 de largeur sur 6 mètres de profondeur : de part et d’autre de celle-ci s’élèvent deux tourelles carrées de 2m45 de côté.
La grande salle communique avec le perron abrité qui lui sert de porche et avec les trois salles disposées sur les autres côtés par quatre portes de 2m44 de largeur sur 3m96 de hauteur. Outre la porte d’accès principale, il existe une porte secondaire au fond de la salle latérale de gauche.
La salle centrale, haute de 12 mètres jusqu’au pied de la tour qui la surmonte, reçoit la lumière d’en haut par le vide carré qui provient de l’ouverture de cette tour à la base de son premier étage. Elle est éclairée latéralement par quatre grandes fenêtres disposées en manière de lucarnes dans des pignons dont elles épousent la forme. En outre, des châssis vitrés placés dans la couverture donnent du jour dans les angles de la pièce. Les salles latérales sont éclairées par les vitrages supérieurs et percées de fenêtres à l'une de leurs extrémités afin qu’on puisse les aérer et aussi qu'elles ne paraissent pas trop tristes. Les toitures de ces salles sont tenues basses et plates pour ne point masquer les fenêtres du bâtiment central.
Ossature métallique. — L’ossature de l'édifice est entièrement métallique. Les parois sont des pans de fer hourdés en briques, composés de piliers principaux, de forme tubulaire, qui reçoivent les retombées des fermes ou des arêtiers; de poteaux intermédiaires en fers double T, de poteaux d’huisserie en fers en U et de pièces horizontales, sablières ou traverses, remplacées dans les pignons par des pièces inclinées à 45°.
Fermes. — La tour est portée par quatre fermes à treillis, croisées deux à deux, dont le contour est plein cintre à l'intérieur et polygonal à l’extérieur. Chacune d’elles s’appuie à ses extrémités sur deux grandes consoles qui la prolongent jusqu’aux piliers et font corps avec eux. Les deux fermes parallèles à la façade sont d’une pièce; les deux autres sont en trois morceaux, réunis entre eux et avec les fermes ininterrompues, par de fortes cornières. La largeur des semelles est de 0m30 comme celles des piliers de soutien. La hauteur minimum de l’âme est de 0m78 (fig. 1).
Chaînage octogonal. — La charge totale imposée aux fermes du faîte de la tour et de la couverture en tuiles est d'environ 80 tonnes, soit 10 tonnes par pilier. Pour résister économiquement à la poussée, on a fait usage d’une ceinture octogonale de tirants en acier, dont les uns, dirigés suivant les côtés de la salle, sont masqués par des meneaux dans les traversées des fenêtres et dont les autres franchissent à 45° les coins de la salle. Chaque tirant (V. fig. 2) se compose d'une lige ronde, filetée en sens contraire uses extrémités, en vue du réglage de l’écartement et de la tension, et de deux manchons taraudés, traversés par des goujons d'articulation. Les tiges dirigées suivant les côtés de la salle s'articulent à chaque extrémité avec deux plaques jumelles qui les prolongent jusqu’aux paliers où ces plaques de liaison s’articulent elles-mêmes avec les tiges â 45°. Cette disposition a pour but de faciliter la pose et l'assemblage des pièces du chaînage. Les paliers sont formés de bandes de tôle cinq fois pliées à angle droit, qui remplissent le vide intérieur des piliers, aux parois desquels ces paliers sont rivés avec le secours des fers d’angle. Des ouvertures sont percées dans les parois des piliers : pour le passage des tirants, pour l’introduction des goujons d’articulation, et pour la pose des clavettes qui maintiennent ces goujons.
[attachment=0]travauxpublic-01.jpg[/attachment]
Les tiges dirigées suivant les côtés de la salle mesurent 0m50 de diamètre et les tiges obliques, 0m60. Avec ces dimensions, l'effort de tension serait d’environ 5 kilogrammes par millimètre carré, en supposant que la charge effective fût uniformément répartie. Toutes les pièces du chaînage ont été essayées dans les ateliers de la Compagnie Paris-Lyon-Méditerranée qui a bien voulu mettre dans ce but, à la disposition de l’administration des travaux publics, sa machine à essayer la résistance des chaînes de grues. Les tiges de 0,30 ont été soumises à une traction de 24 tonnes; les tiges de 0,60 à une traction de 34 tonnes ; ces efforts qui représentent environ 12 kilogrammes par millimètre carré de section ont été maintenus pendant 5 minutes. Tous les tirants se sont pareillement allongés et sont ensuite revenus exactement à leur longueur primitive. Cette épreuve, qui a porté sur les pièces elles-mêmes, essayées dans leurs futures conditions d’emploi, avait l’avantage de donner pour leur résistance une garantie certaine, garantie très importante à obtenir parce que de la résistance du chaînage dépendait la stabilité de l’édifice.
Poutres basses d'entretoisement. — Outre la liaison supérieure des fermes, résultant de leur croisement, et celle déterminée par le chaînage octogonal, il existe une liaison basse produite, au pied des piliers, par quatre poutres il treillis qui se croisent deux à deux parallèlement aux fermes. En même temps que ces poutres maintiennent l’écartement des piliers, elles portent les solives du plancher. De petites piles en briques les soutiennent aux points du croisement. A raison de cet entretoisement inférieur, les huit piliers portant les fermes ont leur pied a 0m65 au-dessous de la tablette de couronnement du soubassement en maçonnerie. Tous les autres montants parlent du dessus de cette tablette.
[attachment=1]travauxpublic-02.jpg[/attachment]
Piliers de la grande salle. — Les huit piliers tubulaires portant les fermes de la grande salle (fig. 3). mesurent 0m40 d’épaisseur, normalement au mur, 0,30 de largeur de semelle et 9m65 de hauteur. Ils sont renforcés sur la face intérieure par des fers à T de 150 X 80, terminés en forme de console à la naissance des fermes, à 4m05 au-dessus du sol, et du côté extérieur par des fers à T ou des cornières, selon la position du pilier sur l'une ou l'autre paroi de la salle et, pour certains piliers, selon la hauteur.
Les quatre piliers d'angle de la grande salle (fig. 4). également de section tubulaire, mais de forme un peu plus compliquée que celle des huit piliers principaux-, mesurent 7m40 de hauteur.
Les montants intermédiaires sont des fers double T de 0,235 de hauteur et de 0m094 de largeur de semelle (235x94)/8.
Piliers des salles latérales et des tourelles. — Les piliers et les montants des salles latérales (fig. 5), de la salle postérieure et des tourelles sont semblables dans leurs sections à ceux de la grande salle; mais les dimensions en sont plus petites parce que les cloisons de ces salles annexes ne sont épaisses que d’une largeur de brique, tandis que les cloisons de la grande salle ont une épaisseur double. Au lieu de 0m235, les montants double T des salles latérales ont 0,140 de hauteur; ceux des annexes postérieures, salle et tourelles, ont seulement 0,120.
Traverses à double T composées et évidées. — Les traverses intermédiaires, à section double T, sont des pièces composées, évidées dans la partie moyenne de l’âme, de manière à permettre le bourrage complet du dessous de la traverse avec du mortier répandu d’en haut par les évidements. Non seulement le bourrage est complet ; mais les maçonneries sont liées l’une à l’autre au travers de la plate-bande. Les traverses du pavillon central (fig. 6), mesurant 0,235 de largeur, sont formées de deux fers à T de (80X55)/8 réunis l'un à l’autre par des bandes de tôle de(210X60)/6 espacées d’environ 0m40. Les fers à T employés aux traverses des salles annexes (fig. 7), sont de l’échantillon : (70 x 40)/10.
Certains fers verticaux de peu de longueur, comme ceux qui portent une partie des consoles sur les rampants des pignons sont aussi des double T composés et évidés. il en est de même pour la plupart des traverses du premier et du second étage de la tour.
Ossature métallique des combles. — Les laitières, les arêtiers dénoué ou d’arête, et les pannes qui supportent la couverture de la grande salle, dans les espaces compris entre les cloisons d’enceinte et les fermes, sont des fers double T de 0m120 à 0m235 de hauteur, garnis de fourrures en bois sur lesquelles est cloué le voligeage (Voy. la moitié gauche du plan). Les couvertures des salles annexes sont supportées par des poutres à treillis légèrement construites, fermes, pannes et arêtiers, portant les fourrures en bois sur lesquelles sont fixés le voligeage de la couverture en zinc et les fers à vitrage de la lanterne.
Premier étage de la tour. — L'ossature métallique du premier étage de la tour se compose sur chaque face de deux poteaux d’angle et de quatre poteaux intermédiaires hauts de 5m95, espacés de 1m20 et réunis par une plate-bande en U supérieure et par des traverses évidées.
Les figures 8, 9, 10 et 11 montrent les sections de ces poteaux. Trois fenêtres sont ouvertes sur chaque face dans les trois compartiments du milieu. Un balcon de 1m50 de largeur enveloppe le premier étage de la tour, à 1m75 au-dessus de son pied.
L’un des panneaux du garde-corps de ce balcon est représenté par la figure 42. Les poteaux intermédiaires extrêmes de chaque face sont réunis deux à deux à leur partie supérieure par quatre poutres double T, à finie pleine, de 0m800 d’élévation, qui laissent entre elles, dans la partie centrale, un carré vide de 3m60 de côté occupé par le second étage de la tour. Huit consoles, portant une couronne en tôle surmontée d’une balustrade, réduisent le vide intérieur à un cercle de 2m20 de diamètre. Des entretoises munies de croix de Saint-André relient les poutres du plafond à ceux des poteaux qui ne soutiennent pas ces poutres, de manière à former tout autour du plafond une suite de compartiments ou de caissons carrés. Des caissons inclinés en forme de rectangle ou de trapèze et de petits caissons horizontaux de forme triangulaire occupent les intervalles compris entre les consoles de soutien de la couronne centrale.
(A suivre.)