Le second empire faisant place à la troisième république, c’est avec Mac-Mahon que s’inaugure l’exposition le 1er mai.
L’exposition ne s’embarrasse d’aucune métaphysique, elle est la plus discrète, le plus prudente, la plus pondérée, la plus sage des expositions universelles.
Comme toutes les expositions Parisiennes, celle-ci ne fait pas défaut à la règle en se situant toujours au Champ de Mars mais s’entendant aussi au Trocadéro.
Sur le Champ de Mars, se situait le Palais de L’industrie, qui était un grand bâtiment rectangulaire d’une superficie de 420000m2, formé de galeries perpendiculaires, qui permettaient le classement des produits par nature dans un sens et par nation dans l’autre sens.
Les sections étrangères étaient situées rue des nations.
Pour la construction du Palais du Trocadéro, qui devait servir à accueillir des congrès et des spectacles, un concours fut organisé et de nombreux projets furent présentés ; Celui de deux architectes de la Ville de Paris, Bourdais et Davioud, l’emporta.
Il en résulta un bâtiment témoin du penchant de l’époque pour l’hybridité ; Les auteurs ont marié l’Hispano-Mauresque au Romano-Byzantin tout en mêlant un reflet de l’art du Midi contemporain.
Parmi les nations présentes, deux apportaient un élément absolument neuf et original. La Chine et surtout le Japon étaient grandement représentées du à l’intérêt croissant pour l’art oriental, surtout Japonais.
L’exposition malgré ses 16 millions de visiteurs fut déficitaire du en bonne partie à la construction du Trocadéro.